A la relevée de cette belle journée du dimanche 29 Mai, La ville de Bayonne bruissait d’une certaine intensité. Sur les bords de la Nive, les restaurants faisaient le plein et dans les rues adjacentes, des chants basques se faisaient entendre jusqu’au cloitre de la cathédrale. Le bleu du ciel se mélangeait au bleu des habits pour une symphonie d’un monde rugbystique aux accents chantants. Le temps s’égrenait lentement, trop lentement et la passion l’emportait sur la raison, le tout avec modération.
17 heures 39 sonnait à l’horloge du temps imparti quand les premières paroles du Vino Griégo, hymne universel de l’Aviron bayonnais, résonnèrent dans toute la ville. Des hauteurs de Castelnau en passant par le point de confluence de l’Adour et de la Nive jusqu’aux plages, nul chant n’eut une telle intensité et une telle portée venues de l’organe de plus de 10 000 supporters en fusion totale. Qui a levé la tête n’a pu qu’être emporté par une telle interprétation.
Les choses sérieuses pouvait commencer. Il fallu une » Heur » à « nos petits » pour se sortir du guêpier dans lequel de vaillants Oyonnaxiens ont tout fait pour les amener afin d’obtenir la victoire qu’ils étaient venus chercher. Bien que menés de huit points , nos joueurs n’ont rien laissé et même si l’essai du pilier adverse a pu paraître décisif, le coaching apporté pas Yannick Bru a lui été la consécration attendue par plus de 10 000 supporters déchainés dont les cris et les chants n’ont eu de cesse même après le coup de sifflet final.
3 battants, 3 guerriers, ont remis l’Aviron Bayonnais dans l’avancée et le match a alors changé de dimension. Ils ont su bien sur profiter de l’usure infligée aux Aindinois par les titulaires et ont donné dixit Yannick Bru » du caractère et de l’énergie ». Jean Monribot prenant les rênes des avants et rappelant qu’il est un capitaine capable de remotiver un groupe. Mathis Perchaud, pilier à l’avenir international, combattant sans répit. Afa Amosa, vaillant parmi les vaillants, toujours dans l’avancée comme à ses meilleurs heures au stade des nouveaux champions d’Europe.
La victoire finale ne relève d’aucune contestation mais je veux aussi dire que les quelques sifflets que j’ai entendu vers la soixantième minutes ainsi que les réflexions pendant et à la sortie, me laisse un léger gout amère. » on est nul », on n’a pas la place en top 14 comme les montois »… Je sais que beaucoup de choses sont dites sous la pression et la peur du final. Soyons clair ! Une demi finale se gagne quelque soit la manière de le faire, seul le résultat compte.
Respectons ce qui a été fait depuis plus de dix mois. L’Aviron Bayonnais programmé comme finaliste est bel et bien en final du championnat de Pro D2 ! Une seule marche capitale pour la suite avec comme adversaire Mont de Marsan ! Le premier contre le deuxième. Une finale ne se perd pas, elle se gagne.
Je suis persuadé que tout va être fait pour cela. Le Staff, les joueurs vont nous montrer qu’ils sont bien la. Messieurs on croit en vous, emmenez nous au Nirvana du rugbyman, battez vous, soyez conquérants, vaillants, engagés et concentrés. Vos supporters seront la pour ce final exaltant. A vous soutenir et vous encourager, la fête n’en sera que plus belle. Cela va être dur, plus que cette demi finale. Notre adversaire est respectable, fort, combattif, montrons leur que nous aussi.
AUPA BAIONA