Il est une des recrues phares de la Saison 2024/2025, son désarroi m’a tellement touché que je ne peux résister à publier ces quelques mots prononcés.
Je n’en dirais pas plus.
Vous avez connu au cours de la saison des relations parfois difficiles avec votre entraîneur Karim Ghezal. Avez-vous tout de même ressenti sa confiance avant la rencontre alors qu’on vous avait, plus ou moins, fait comprendre que vous n’étiez pas le choix prioritaire en milieu de saison ?
Je sais très bien que si Zach (Henry) ne s’était pas blessé, je n’aurais pas été titulaire sur cette demi-finale. J’en avais parfaitement conscience. Maintenant, c’est la loi du sport. Il faut prendre ce qu’il y a à prendre. Point barre. J’avais dit aux mecs qu’ils pouvaient compter sur moi. Qu’importent mes relations avec l’entraîneur, j’étais prêt à tout donner sur le terrain, pour mes potes. Ce club m’a fait grandir en tant que joueur et tant qu’homme. J’ai découvert le Top 14. Les moments que j’ai vécus à Paris, je ne les vivrai plus jamais.
Le fait de ne pas vous sentir comme le choix prioritaire n’a rien changé à votre approche du match ?
Rien du tout.
Que retiendrez-vous de vos années parisiennes ?
J’ai vécu tellement de choses dans ce club. C’est devenu ma famille. Je suis arrivé à Paris, je ne connaissais rien. J’étais un jeune Cantalou qui débarquait de sa campagne (rires). Je me suis régalé. Les grands joueurs de rugby, c’est bien dans une équipe. Mais pour moi, le plus important, ce sont les hommes. Et je peux vous garantir qu’au Stade français il y a de sacrés bonshommes. Nous sommes une équipe très critiquée, beaucoup de gens ne nous aiment pas. Certes, le Stade français a un président avec beaucoup de moyens, un club trop rose, mais les gens ne savent pas combien l’âme de cette équipe est forte. Ce qui a fait notre force cette saison, c’est notre état d’esprit. Sur le papier, nous n’avons pas les meilleurs joueurs du monde, mais ce qu’on a réussi à faire toute la saison, c’est le fruit d’une cohésion très forte et de liens exceptionnels entre nous. Sans cette unité, nous n’aurions jamais réalisé cette saison avec cette deuxième place à l’issue de la phase régulière. Hier, j’ai parfois eu le sentiment que chaque mec était prêt à laisser sa vie sur le terrain.