Les larmes de l’ Au-revoir et les chants de la Victoire ! Autant en emporte le vent.

Je voudrais commencer par une petite anecdote vécue devant l’entrée du stade Jean Dauger coté Keolis.

Etant un peu en avance, je regardais passer les jaunards en nombre important se mêlant avec les supporters bleus et blancs. Un groupe d’une quinzaine de gamins, 12-13 ans, tous maquillés à nos couleurs drapeau en main, viennent s’arrêter à ma hauteur. Un renseignement donné, je m’étonne et je demande à leurs accompagnateurs, « vous n’êtes pas avec le Boc ou le Kop AB ? ». J’apprends que ce groupe vient d’un collège de Valence dans la drome, en classe de Cinquième et tous licenciés tous au club de Valence Romans ! Ils sont venus supporters « nos petits » pour ce dernier match, une récompense de 800 km. Elle est pas belle la vie !!

A l’avancée de ce samedi 13 Mai, « nos petits » recevait le Clermont Auvergne venant revanchard remettre les pendules à l’heure. La question se posait donc, la citadelle de Jean Dauger, allait-elle rester invincible comme ce petit village Gaulois, plusieurs siècles avant ?

Alors que le premier refrain magnifiquement chanté du Vino Griego eut retenti jusqu’à la frontière Espagnole, l’émotion gagna les travées de toutes les tribunes à la vision de Jean Monribot les yeux rougis comme ceux de Yann David, du regard sombre de Torsten Van Jaarsveld et des pirouettes d’Arthur Duhau qui ne pouvait masquer ses larmes. Honneur et respect à ces 4 grands joueurs. Comment oublier les chevauchées de Jean, La puissance de pénétration à l’impact de Yann, les essais sur groupés pénétrant de Torsten et les essais funambules d‘Arthur dont l’un avec son ami Rémy Baget avait fait se lever le stade. Soyez fiers de vous, Vous avez honoré les couleurs bleues et blanches pour le bonheur des supporters. Longue et bonne route à vous avec un avenir que tous vous souhaitent radieux.

Sous la direction de Monsieur Blasco Baqué, la match pouvait alors commencer. Une grosse pression de nos joueurs au cours des dix premières minutes et des occasions franches à 5 mètres de la ligne d’essai ne se concrétisaient que par 6 points de Camille Lopez. Les chocs rudes et l’engagement étaient présents des deux cotés mais l’intensité manquait. Une mi temps avec un essai clermontois en force à la 18ème minute.

Iturria futur Bayonnais au micro de Canal, « il ne se passe rien, c’est pauvre, on se déplace peu. Il faudrait faire plus surtout qu’on aura le vent contre en deuxième mi temps ! »

 

Une deuxième mi temps où l’ASM se détache pendant les 20 premières minutes mais perd les 20 dernières. La réaction des Bayonnais dans les dix dernières minutes allait s’avérer fatale pour les clermontois, 14 points à Zéro avec un essai de Torsten sur un groupé pénétrant et un de Martocq sur une superbe passe volleyée d’Arthur. La délivrance venait encore d’une pénalité réussie de Camille Lopez à la 80me minute pour un avantage sur une mêlée enfoncée à 8 contre 7.

Les deux cartons jaunes infligés aux clermontois s’avéraient de trop et ce match qui semblait être parfait pour eux, se terminait encore par une défaite.

Lopez auprès de Canal + : « Les gros ont fait un gros boulot. J’en ai manqué, mais aujourd’hui, je parviens à récompenser l’Aviron

 « Plisson a peiné à justifier cette fin de match manquée par l’ASM : « On les a dominés. On avait le score. Un match dure 80 minutes… Bayonne va finir au moins huitième.

Arthur Iturria à l’issue de la rencontre : « On a vu des grands garçons sur le terrain pendant 60 minutes, mais après on est devenu des petits joueurs de rugby. Je vais attendre de revoir les images avant de parler à mes coéquipiers, car c’est compliqué pour moi d’être juste avec eux maintenant, en étant très énervé.

Grégory Patat : « Un match plus que moribond. On a eu des difficultés à mettre à mal cette équipe de Clermont. Ça manquait d’intensité sur les collisions, ça manquait de fraîcheur, ça manquait de beaucoup de choses. Clermont était venu pour gagner, avec l’ambition d’occuper le territoire, de mettre les ballons portés dans les zones de marque… Mais ils n’ont pas su nous tuer. Il y avait tout pour que ce soit un scénario difficile. »

« C’était un match sans émotion, sans rythme, il n’y avait rien de notre côté en première mi-temps. Ce n’est pas l’image que l’on voulait donner pour une dernière à domicile… Mais il y a eu ces 20 dernières minutes. Ça a fait effet boule de neige et tout le monde a réussi à retrouver de l’allant et de l’excitation, comme on aurait dû l’avoir depuis la première minute. Avec le recul, et c’est qu’on s’est dit avec les joueurs, c’est qu’on est prêt pour les phases finales parce que la dernière pénalité, on saura la gérer. »

Cette année, il y en a eu beaucoup, des scénarios de ce genre, qui ont basculé positivement pour nous. Et il va falloir faire en sorte que les futurs ne soient pas aussi anxiogènes, et du 50/50. Il va falloir qu’on grandisse, qu’on maîtrise un peu plus notre sujet. Parce que c’est vrai que cette année, c’est presque toujours retomber de notre côté. On a su le provoquer, mais attention.

« Il reste un match à Lyon. Je veux laisser un jour supplémentaire de congés aux joueurs. Je pense qu’ils en ont besoin. Le staff en a besoin. Et maintenant, on verra s’il faut qu’on se mette en mode phases finales on le fera. Parce que là, on n’aura pas le choix. Mais c’est juste incroyable, parce qu’on a été le Petit Poucet. On était le promu et tout le monde voulait nous crever, ça il ne faut pas l’oublier. Donc, on a fait une saison extraordinaire. À présent, si on est à un match des phases finales, il faudra aller le jouer. »

Yann David : « On a bien cru que ce soir, ça allait être une belle désillusion. On a su trouver les ressources nécessaires sur les 15-20 dernières minutes et tant mieux pour nous. Ça permet de valider le travail de tout le groupe et de faciliter la chose sur la fin de match, et surtout de pouvoir clôturer positivement avec tous les départs et justement toutes les émotions qu’il y avait avant le match. »

« Pour ce genre d’occasion, lorsqu’on quitte un club, on a envie faire le maximum pour rester sur une note positive. On a envie de laisser la meilleure image de soi possible, donc on avait envie de se donner à fond. Surtout qu’en face c’était costaud. Ils ont une équipe super athlétique, très axée sur le défi physique. On s’est fait peur plus d’une fois tout au long du match. »

« C’était un match où il n’y avait pas vraiment de rythme. Il y avait beaucoup d’intensité sur les phases de conquête, mais c’était une rencontre un peu insipide. Il n’y avait pas vraiment de jeu déployé des deux côtés et heureusement pour nous, ça c’est décanté sur la fin. »

« S’offrir une possible finale à Lyon, c’est sûr, c’est quelque chose d’incroyable. On en espérait pas autant lors de la préparation d’été au début de saison, donc c’est quelque chose de génial. On va déjà bien profiter. Bien célébrer, surtout Jean (Monribot) qui arrête sa carrière ce soir. C’est fantastique pour eux de finir sur cette note-là et de profiter de cette victoire, même si elle n’est pas très belle. Ça reste une victoire, de là où l’on vient, de la saison dernière, c’est quelque chose de beau, d’arriver là où on en est en cette fin de saison. »

Tout est dit !

Comme les irréductibles gaulois, les bayonnais conservent leur invincibilité à Jean Dauger. La fête pouvait commencer et allait durer très tard dans la nuit !

Si l’amour est dans le pré, le bonheur y est aussi ! Tout est possible  !

Quand on sait que le pire qui nous est promis est une huitième place ! Merci à notre Président, merci au staff, à notre coach gersois, Merci au joueurs. On l’a rêvé, vous l’avez fait. Un Pottok, que dis je, 23 Pottok vont s’affronter à 23 loups. Du haut de leur hauteur et de leurs sabots de guerriers, tout est possible.

On sera là pour vous soutenir, croyez le et encore MERCI

AUPA BAIONA