Le temps d’après !

Les Socios vous présentent une nouvelle rubrique qui va s’attacher à retrouver les joueurs qui ont fait les beaux jours de l’Aviron Bayonnais. Ayant raccrochés les crampons, il est intéressant de savoir ce qu’ils sont devenus. Un questionnaire va nous permette d’en connaitre un peu plus à travers les réponses qu’il vont nous délivrer.

Le temps d’après, acte 1.

Aretz Iguiniz est le premier joueur retraité à qui nous rendons cet hommage.

Homme d’un seul club, 2004 à 2020, 3 saisons seulement en Pro D2, le reste en Top 16 et Top 14. Le géant tranquille qui est l’incarnation de la Force Basque est devenu une légende de l’Aviron Bayonnais. Il parle 3 langues, Euskara, espagnol et français, c’est un homme d’une grande humilité qui a été de tous les combats et qui est adoré par tous les supporters de ce grand club. Pour exemple, il suffit de se rappeler ce Contest réalisé qui avait fait se lever toutes les tribunes de Jean Dauger en 1/2 finale d’accession.

C’est accompagné de Mélanie, présidente des Socios que nous avons retrouvé notre « géant » à Anglet.

SI. Bonjour monsieur Iguiniz, c’est un plaisir et un honneur de pouvoir vous poser une série de questions auxquelles vous avez accepté de répondre.

1/ Comment allez vous ?

 » Ben ça va très bien, une carrière rugbystique, maintenant au travail, tout va bien « .

2/ Que devenez vous ?

 » Et bien maintenant avec Arnaud Heguy, on est associé, on a  2 boulangeries Ange en gestion. L’une à Tarnos, l’autre à Anglet « . SI. Vous vous êtes retrouvé avec Arnaud depuis qu’il a quitté Grenoble. « Oui, oui tout à fait il est revenu un peu plus sur le terrain et même s’il est parti de  Bayonne, on ne s’est jamais quitté, on a fait beaucoup de choses ensemble, c’est une nouvelle aventure, nouveaux joueurs, nouvelle équipe « .

3/ Quel est le meilleur souvenir que vous gardez de Jean Dauger ?

« C’est une question que l’on m’a souvent posée. C’est assez compliqué à y répondre car il y en eu beaucoup de bons souvenirs, il y en a eu de mauvais, de très bons, c’est vrai que chaque victoire a sa particularité. chaque match est important, donc c’est une globalité. On va dire que tous les souvenirs sont bons « .

4/ Quel est le plus mauvais ?

 » De la même manière oui. Une année qui a été compliquée, c’est l’année où on monte en Top 14 après la victoire au final axcess contre Aurillac au stade de Toulouse donc à Ernest vallon. l’année d’après compliquée, ce premier match, on n’est pas trop mal et après on s’écroule, on va dire dans les résultats. Ça n’a pas été une volonté des joueurs, ça a été un écart énorme qui s’est creusé entre la première et la deuxième division. Ça a été assez compliqué puisque pas mal de gens mélangent un peu les joueurs et l’homme. C’est pas parce qu’on perd que l’on n’est pas une belle personne. Ce fut une année difficile qui nous a ramené en Pro D2 mais qui nous a permis de remonter 2 ans après. C’est vrai que les passages en Pro D2 ont été très  mauvais « . SI. on se souvient de ce match à Toulouse et cette communion  avec les joueurs sur le terrain.  » Oui moi je me souviens mais même quand on arrive en Bus, le parking était plein, on voyait que les supporters bayonnais. Il y avait beaucoup de monde. Très bon retour, on n’était pas champion de France mais à la fin du match, on avait l’impression de l’être. Même le final à la mairie, le timing était parfait. Quand on arrive  à 23 H 00, la mairie était pleine. Alors que, 2 ans après, quand on est champion de France après Pau, la mairie est en travaux et donc pas accessible ».

5/ Quel est l’adversaire qui vous a posé le plus de problèmes ?

 » Là aussi, c’est délicat, c’est compliqué, notamment sur la mêlée, y’a des adversaires avec qui j’ai eu du mal sur certains matchs, certaines mêlées et inversement sur d’autres  non, la mêlée on n’est pas tout seul, c’est une histoire d’équipe, une histoire d’hommes donc voilà y’a dès des matchs où ça a été très dur, je me rappellerai toujours de ce match où aussi on était un peu plus jeune mais on arrive au stade Toulousain sur le 3 ou 4ème match on a eu de la chance d’avoir gagné au moins deux matchs, on est dans les premiers le journal sort qu’on va à Toulouse pour gagner la première place. Première erreur, ne jamais alerter le toulousain déjà que c’est compliqué et là on avait passé un match très très compliqué dès la première mêlée jusqu’à la fin, j’avais Benoît Lecouls en face, on avait ramassé terrible mais bon ça fait partie de l’apprentissage. 

6/ Quel est le partenaire le plus fort avec qui vous avez joué ?

Le partenaire le plus fort ? je dirais Arnaud Heguy, on a fait beaucoup de choses, il a des gros points forts, après j’ai eu la chance de jouer avec beaucoup de joueurs même si je n’ai fait qu’un club, beaucoup de très bons joueur. Chaque joueur nous a apporté quelque chose donc je ne veux pas définir une seule personne.

7/ Quel était votre partenaire le plus drôle ?

Le plus drôle ! Pareil y’en a eu plusieurs mais c’est vrai qu’à une époque entre Guillaume Bernad, Grégory Arganese, même Julien Jané, même le petit Rouet… ils sont assez coquins ….

 

 

8/ Quel est le partenaire que vous avez perdu de vue et que vous aimeriez revoir ?

Un peu beaucoup.. Parce que j’ai eu la chance ou l’inconvénient de pas trop bouger. je suis une personne qui n’a pas trop l’habitude de téléphoner ou envoyer des textos donc les gens qui sont partis, s’ils ne me contactent pas ben, je ne les revois pas parce que j’ai été habitué à ça. Donc beaucoup de personnes que j’aimerais revoir, beaucoup de gens, y’en a beaucoup quand même qui sont restés dans le coin, beaucoup de joueurs qui viennent jouer à Bayonne ou au pays basque. Y’en a beaucoup qui essaient de rester, donc c’est vrai que j’ai pas mal de contacts avec ceux qui sont restés, définir quelqu’un je ne sais pas, qui c’est qu’on ne voit plus ? bonne question. Sam Gerber il n’est plus revenu en Europe, je sais que sa maman est revenue.. je sais que certains reviennent de temps en temps, Dwayne Haare ça fait un petit moment aussi qu’il n’est pas revenu, mais après y’en a qui sont restés en France mais qu’on voit pas non plus.. je sais pas. Même Mark Chisholm..Quand il est revenu, on l’a su par les copains et on a bu un café. . Quand ils reviennent on les accueille avec plaisir mais moi j’ai pas de réseaux sociaux donc difficile ».

 

9/ Quelle est la plus grosse engueulade que vous avez reçu à la mi temps d’un match ?

 » L’engueulade la plus forte ? c’est peut-être pas la plus forte mais c’était mon deuxième match en coupe d’Europe, on jouait à Bucarest avec Gilbert Doucet et à la mi-temps, on s’est dit que cela allait être compliqué.c’était compliqué. On se fait un peu secouer et finalement on arrive à gagner le match un peu plus facilement mais c’est vrai que je me rappellerai toujours parce que c’était mon deuxième match et ça faisait un peu bizarre.. ».

10 / Quel est l’entraineur qui vous a le plus marqué ?

 » J’ai eu la chance aussi d’en avoir beaucoup, beaucoup d’alternance beaucoup de changements, Gilbert Doucet a été le premier homme très bien à m’avoir donné ma chance et d’avoir cru en moi. quand je suis arrivé à Bayonne, je jouais pas spécialement pilier.. on a a passé beaucoup de temps au joug à regarder avec  les anciens mais on a appris aussi beaucoup, ça a été un des premiers, même vis à vis de ce qui est arrivé par la suite, il m’a donné confiance et du temps de jeu et ça était le premier des entraîneurs du moins à Bayonne sans oublier tous les éducateurs qu’on a eu à Bayonne. »

11/ quel est le jour où vous vous êtes senti le plus fort avec l’équipe

 » Oui, je sais pas. l’année où on descend, avec le retour de Vincent Etcheto aux manettes avec une équipe composée au dernier moment. Le feeling passe assez vite. On n’était pas nombreux mais on avait une équipe d’expériences ».

12/ Y’a t’il une question que vous auriez aimé que je vous pose ?

 » Après une longue réflexion, non pas spécialement ».

Et bien voila, il été facile d’écouter les réponses du John Wayne de Jean Dauger ! le regard franc, il n’a pas hésité à se confier et ce fut un honneur de l’écouter. cet homme n’est pas grand que par la taille, il sait ce qu’il veut et ce qu’il ne veut pas. Il est grand par tout ce qu’il véhicule, sa sagesse, ses choix et le respect qu’il a de la vie et des hommes.  Merci Aretz Iguiniz, pour nous vous êtes bien plus qu’une légende

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.